Écran interactif, VS tableau interactif partie 1, arguments ergonomique et pédagogique en faveur des écrans interactifs

19/09/2019

Les écrans à tubes ont été remplacés par les écrans plats. Ils étaient lourds, ils chauffaient, étaient fragiles et consommaient beaucoup d’énergie. Dans le domaine pédagogique, la même évolution a eu lieu, les écrans interactifs ont remplacé les systèmes à base de vidéoprojecteur. Ce premier article avancera quelques arguments ergonomiques et pédagogiques. Il sera suivi d’un autre article consacré au volet financiers pour évaluer la supériorité des écrans interactifs sur les technologies antérieures.

ecran interactif vs tableau interactif

Que la lumière, soit !

Dans la salle de classe, pouvoir faire la lumière sur un point d’apprentissage le plus rapidement et facilement est essentiel.

L’écran interactif s’allume quasi instantanément et délivre sa pleine puissance dès le début. Il n’y a pas d’inconvénient à l’allumer et l’éteindre à quelques secondes d’intervalle. Il n’est donc pas nécessaire d’attendre que la lampe se refroidisse pour réafficher un document. Pour limiter cette gêne, de nombreux enseignants laissent le vidéoprojecteur en marche pendant les pauses, voire pendant les récréations pour ne pas avoir à attendre la mise en marche au retour. Avec un vidéoprojecteur, cette pratique est coûteuse, car elle vient en soustraction de la durée de vie de la lampe, mais la démarche opposée qui consiste à allumer et éteindre dès que l’on cesse d’utiliser, n’est pas forcément moins traumatisante pour l’ampoule.

Avec sa consommation électrique inférieure, et la possibilité de l’activer et désactiver à volonté, sans délai, l’écran interactif est donc bien plus commode à utiliser en classe.

Cet outil fait aussi disparaître tous les problèmes d’ombre portée et de point chaud (reflet de la lampe du projecteur). Plus la solution était d’entrée de gamme et plus l’ombre était gênante. Plus la surface de projection était brillante et plus le point chaud était gênant. Le vidéoprojecteur sur une table était la pire installation et le vidéoprojecteur ultra grand angle la moins mauvaise, surtout associé à une surface de projection mate. Malheureusement, c’est le vidéoprojecteur autonome et le tableau brillant qui a été le plus utilisé en France, la pire solution possible.

Pour rester dans la lumière, la luminosité d’un écran est bien supérieure et équilibrée par rapport à celle d’un projecteur. Il n’y a donc aucune nécessité de baisser l’éclairage de la classe, voire de fermer les rideaux, même quand il y a du soleil. C’est très important pour un bon usage de l’outil, les élèves devant pouvoir continuer leurs activités avec une luminosité suffisante pour leur confort. De plus, l’écran étant utilisé dans une salle normalement éclairée, ne constitue plus un élément de contraste lumineux qui fatigue les yeux.

Le dernier argument lumineux est que contrairement aux projecteurs, les écrans ne provoquent pas d’effets de scintillement pouvant provoquer des crises d’épilepsies, ce qui était reproché aux tubes cathodiques et aux projecteurs, notamment DLP.

Et pour que la lumière de la compréhension se fasse encore mieux jour dans la classe, le silence de l’écran interactif est un point extrêmement intéressant. Le souffle des ventilateurs des projecteurs étant une véritable nuisance sonore, conduisant souvent à favoriser le mode basse-consommation qui, s’il limite le bruit et augmente la durée de vie de l’ampoule, diminue sensiblement la luminosité, ce qui aggrave les inconvénients de l’outil.

Question de doigté

stylet écran interactif 

Si dès l’origine les tableaux interactifs étaient tactiles, d’autres ont privilégié l’usage du seul stylet. Aujourd’hui, les écrans mettent tout le monde d’accord et l’on peut utiliser indifféremment le doigt ou un stylet. En matière de tableaux interactifs, un mouvement semblable s’était initié, mais cette technologie étant désormais abandonnée les tableaux et les vidéoprojecteurs interactifs n’évoluent plus en attendant leur disparition totale des catalogues.

L’ergonomie des écrans est donc globalement supérieure à celle des meilleurs tableaux interactifs, même en entrée de gamme, avec plus de points de contact, la possibilité d’utiliser indifféremment le doigt et le stylet et, suprême luxe, se débarrasser des nécessités de la calibration.

Et, pour que l’écran soit toujours à portée de doigt, il est beaucoup moins coûteux et compliqué de le rendre réglable en hauteur que les tableaux interactifs pour lesquels, il fallait déplacer le projecteur et le tableau conjointement et bien souvent, refaire le calibrage après cette manipulation.

Même si les utilisations mobiles ne sont pas toujours pertinentes, le fait de pouvoir déplacer à volonté l’écran interactif s’il est sur un pied à roulettes permet de faire évoluer l’aménagement de la salle de classe, voire de déplacer l’écran dans un autre lieu, ce qui était toujours très compliqué avec les systèmes à vidéoprojecteur, même ultra grand-angle, notamment pour les passages de portes. Aucun calibrage n’est bien sûr nécessaire, quel que soit le déplacement effectué, ce qui fait oublier un des cauchemars du tableau interactif.

Évolutionnisme

La transition entre les tableaux/vidéoprojecteurs interactifs et les écrans interactifs se fait très simplement. En effet, nous avons vu que l’ergonomie et la facilité d’utilisation rendaient plus simple l’utilisation des écrans interactifs.

L’élément essentiel à l’usage des solutions interactives, le logiciel « TBIciel », logiciel dédié aux surfaces interactives reste le même. Il bénéficie automatiquement des capacités supérieures des écrans, il n’y a donc aucune perte d’habileté ou de documents lorsque l’on passe d’une technologie à l’autre. Bien sûr, l’extinction de la race des tableaux et vidéoprojecteurs interactifs a causé la disparition de nombreuses marques et l’offre s’est concentrée sur les acteurs majeurs. Ces derniers ayant ouvert leur logiciel à la concurrence, il est désormais possible de bénéficier des meilleurs logiciels associés aux meilleurs équipements. Avec les tableaux, il fallait opter généralement pour la marque de son équipement et se contenter d’un logiciel sommaire avec les marques mineures. Plus d’une centaine de marques de tableaux avait vu le jour, alors que deux marques se partageaient plus de 90 % du marché. Pour les pays bien équipés, le passage aux écrans s’est donc fait tout naturellement, puisque les enseignants maîtrisaient déjà les logiciels phares.

En France, la multiplication des solutions et l’éclatement du marché ont abouti à une grande hétérogénéité des logiciels utilisés, ce qui complique la vie des enseignants qui changent d’établissement, voire parfois seulement de salle de classe.

Le passage à l’écran interactif est donc l’occasion de ne pas renouveler les mêmes erreurs et de se concentrer sur des logiciels de qualité en abandonnant les logiciels éclectiques et disparates. Cela favorisera la mutualisation et le développement des pratiques expertes.

Deux tentatives en France avaient tenté de limiter l’hétérogénéité, l’achat par le Ministère du logiciel Sankoré et la mise à disposition par un des fabricants aujourd’hui disparu de son logiciel en version réduite. Ces deux logiciels n’étant plus développés, au fur et à mesure du renouvellement des ordinateurs, ils vont devenir inutilisables.

C’est encore sur ce point que les écrans marquent une nette supériorité. En effet, la plupart d’entre eux sont équipés d’un système d’exploitation intégré. C’est-à-dire qu’ils peuvent fonctionner sans ordinateur. C’est pratique pour les matériels en libre-service, mais aussi cela permet de gérer de façon beaucoup plus pratique les équipements des grands établissements.

Il n’y a qu’un seul produit à actualiser et maintenir et non plus trois comme cela était le cas à l’époque des tableaux interactifs (vidéoprojecteur, tableau et ordinateur).

La multiplicité des connexions disponibles sur les écrans interactifs permet de toute façon de raccorder de façon pratique n’importe quel dispositif, ordinateur, téléphone, tablette et autres outils multimédias.