Écran interactif VS tableau interactif partie 2, notre comparatif chiffré sur dix ans d'utilisation

17/10/2019

Mettre ou sortir la main de la poche ?

dépenser argent

La supériorité des écrans sur les tableaux et vidéoprojecteurs interactifs en situation d’usage pédagogique est totale comme le révèle notre article sur les arguments ergonomiques et pédagogiques des écrans interactifs. C’est ce qui explique que la plupart des pays soient désormais passés à cette technologie.

 

En France, il reste un frein à son adoption, le coût d’acquisition. C’est le même écueil qui a conduit à l’éclatement des équipements dans nos établissements. L’accent a été mis sur le prix d’achat en omettant tous les coûts annexes, formation, acquisition de ressources, abonnements, renouvellement des lampes et des vidéoprojecteurs, coût de la maintenance et efficacité pédagogique de la solution.

 

Voici donc quelques éléments chiffrés permettant de démontrer qu’à moyen terme, une solution avec écran interactif est bien plus économique.

 

Installation

Avec l’écran interactif, il n’y a qu’un seul élément à installer et le difficile réglage de l’alignement du vidéoprojecteur avec la surface de projection n’a plus lieu d’être. Nous avons rencontré tellement d’installations médiocres, voire malaisées à utiliser que la prise en compte de ce seul argument devrait inciter à se focaliser uniquement sur les écrans interactifs. Cela dit, il y a d’autres arguments pour passer du tableaux blanc interactif à l’écran interactif. Si le recours à un installateur agréé est préconisé, notamment pour éviter les horreurs et dangers des installations bricolées, l’installation d’un écran reste beaucoup plus simple et donc à la portée des services techniques des collectivités, voire des établissements, d’où une possibilité d’économie substantielle. Même si on recourt à un installateur, le coût est moindre que pour une solution avec vidéoprojecteur.

 

Formation

C’est le parent pauvre des premières phases d’équipement en France. Cependant, l’expérience acquise avec les tableaux et vidéoprojecteurs interactifs est pérenne et la meilleure ergonomie des solutions, permet de faciliter la prise en main. Rien que l’absence de calibration permet de limiter les trop nombreux cas où le tableau était inutilisable, car l’enseignant ne savait pas le recalibrer, faute d’un minimum de formation.

 

Maintenance

Dans une salle de classe, les vidéoprojecteurs sont soumis à rude épreuve. Vibrations lorsque des cohortes d’élèves se déplacent ou marchent à l’étage supérieur ce qui a un retentissement très négatif sur la durée de vie des ampoules et bien souvent même sur la nécessité de recalibrage. Les vidéoprojecteurs doivent être régulièrement dépoussiéré, ce qui n’est pas toujours une opération intuitive et généralement les enseignants se contentent d’ignorer le message, ce qui cause des dommages à la ventilation et par contre-coup à l’ampoule du projecteur.

L’usure normale d’une lampe de vidéoprojecteur fait qu’il faut investir environ trois cents euros tous les deux ou trois ans pour la changer. Après deux renouvellements, il faut généralement remplacer le projecteur.

L’écran est beaucoup moins sujet aux traces de feutre indélébile, car il ne ressemble pas à un tableau traditionnel. Il est donc plus facile à nettoyer, un simple chiffon microfibre, permet de lui garder sa splendeur initiale, ce qui n’est pas toujours le cas avec les surfaces de projection, surtout lorsqu’elles sont utilisées aussi avec des feutres (même effaçables).

 

Comparaison de dix années d’utilisation

comparatif ecran interactif tableau interactif

 Nous avons choisi une durée de dix ans, car l’expérience montre que ces solutions, bien entretenues ont largement cette espérance de vie (hormis le vidéoprojecteur). Un écran avec 50 000 heures de fonctionnement peut théoriquement largement dépasser cette durée.

La plupart des études de comparaison de coûts font état d’une utilisation d’environ 8 heures par jour. Cependant, dans la pratique, peu de lieux sont dans ce cas, même si certains sont nettement au-dessus de cette limite avec plus d’un renouvellement d’ampoule par an.

Dans la pratique, les durées annuelles moyennes d’utilisation des vidéoprojecteurs sont aux alentours de 1000 heures. Nous prendrons cette base pour le calcul.

 

Coûts par poste pour 10 annéesSolution avec projecteurÉcran interactif

Acquisition

1500 à 5000 €

2000 à 8000 €

Installation

600 €

450 €

Formation initiale

1000 €/nombre de participants = 100 € pour 10 enseignants

1000 €/nombre de participants = 100 € pour 10 enseignants

Formation continuée

500 €/nombre de participants = 50 € pour 10 enseignants

500 €/nombre de participants = 50 € pour 10 enseignants

Maintenance — Nettoyage filtre

2 fois 1/2 h par an 500 €

Néant

Maintenance — Nettoyage surface

1 h par an pour nettoyer les traces, notamment de feutre 500 €

Néant, utilisation d’un chiffon microfibre.

Maintenance – Changement ampoule

Une ampoule tous les trois ans et 900 €

Néant

Maintenance – Renouvellement projecteur

Tous les trois changements d’ampoules : 1000 € à 2500 €

Néant

Consommation électrique

300 €

150 €

Temps perdu en classe (calibrage, gestion des stores…).

10 heures par an, soit 100 heures 1000 €. Cette donnée peut être relativisée dans la mesure où il peut s’agir de « métiers » d’élèves qui auront plaisir à effectuer ces responsabilités.

Néant

Estimation de 10 années de fonctionnement

6450 € à 11 450 €

2750 € à 8750 €

 

Même en prenant des valeurs assez faibles, le différentiel en faveur des écrans interactifs est très net. L’expérience montre en outre que les écrans sont plus utilisés que les vidéoprojecteurs, ce qui améliore encore sensiblement leur rapport qualité/prix.

 

Il est très important d’envisager un projet d’équipement comme un ensemble sur une durée. En effet, le simple équipement est un cadeau empoisonné si les enseignants ne peuvent pas entretenir les fonctions de leurs équipements (lampe HS, impossibilité de payer des ressources ou l’actualisation du logiciel). Nous conseillerons en sus de ce budget de prévoir l’abonnement à un logiciel de qualité (entre 50 et 100 € par an). Ce surcoût sera amorti, car les quelques logiciels « gratuits » ne sont pas suivis et actualisés et ne pourront donc pas fonctionner sur la durée de 10 années, ce qui obligera à acheter ou a minima changer de logiciel et probablement nécessitera de nouvelles séances de formation et des adaptations des documents optimisés pour l’ancien logiciel.