La technologie capacitive

La technologie capacitive

Son nom n'est pas forcément très connu, et pourtant, chacun côtoie la technologie capacitive quasi quotidiennement, ne serait-ce qu'en utilisant son smartphone. Elle est d'ailleurs à l'origine de ce qui fut une véritable petite révolution voici bientôt 10 ans : pouvoir zoomer sur l'image d'un écran de téléphone portable, au moyen de deux doigts, que l'on fait simplement glisser sur la surface, en les écartant. Nous sommes en 2007, et Apple vient de lancer son célèbre iPhone. Dès lors, après avoir été longtemps supplantée par la technologie résistive, la technologie capacitive "multitouch" ou "multipoint", sort de l'ombre.


L'histoire de la technologie capacitive

En 1953, Hugh Le Caine, un musicien canadien, invente les tout premiers capteurs capacitifs. Il les destine au synthétiseur électronique qu'il vient également de concevoir, et dont il souhaite pouvoir facilement contrôler/moduler les différents paramètres sonores (timbre, volume, hauteur). Au final, son système a permis de démontrer qu'un simple toucher sur une plaque sensitive, reliée à des capteurs, était capable d'influer sur un courant électrique, pour devenir une commande localisable. 

Les bases de la plus ancienne des technologies tactiles étaient posées. Toutefois, il a fallu attendre encore quelques décennies pour que les écrans capacitifs soient commercialisés à grande échelle.

Les technologies infrarouge et surtout résistive ont été les premières à percer. Dans le même temps, le multitouch s'est développé (reconnaissance de plusieurs points de contact simultanés). C'est ce système qui va finalement servir de point d'appui à la technologie capacitive qu'Apple met à l'honneur en 2007, en lançant son iPhone. L'événement est de taille, car les capacités tactiles de ce nouveau smartphone sont uniques pour l'époque. La plupart des autres fabricants vont s'en inspirer.


Principe de la technologie capacitive

La technologie capacitive fonctionne par pression du doigt

 

On distingue tout d'abord la technologie capacitive basique, constituée d'une plaque de verre transparent, recouverte d'un fin revêtement qui conduit un courant. Quand une personne touche la dalle avec son doigt, elle récupère une partie de la charge électrique. Des capteurs (dits capacitifs), positionnés aux 4 coins du dispositif, vont intercepter cette perturbation, et la transformer en coordonnées correspondant à l'emplacement du doigt. 

Ce système fonctionne parfaitement sur de petits écrans dotés de fonctions tactiles très simples (un toucher à la fois). Par contre, pour une utilisation "multitouch" (plusieurs touchers simultanés), cette technologie capacitive standard est insuffisante. Dans ce cas, il faut avoir recours à sa forme "améliorée", la technologie capacitive "projetée". Celle-ci, en plus d'être multipoints, donne également lieu à des écrans moins fragiles, car on peut les doter d'une plaque supplémentaire résistante (pour éviter les éventuelles dégradations), dont l'épaisseur ne gêne en rien la détection tactile. L'usage de cette technologie convient notamment aux écrans présents dans les lieux publics, et très sollicités (distributeurs de billets, bornes d'informations, caisses automatiques dans les supermarchés et les stations essence...).

 

Avantages et inconvénients de la technologie capacitive

Comparée à la technologie résistive, elle s'avère plus résistante et plus confortable à utiliser. Le rendu des couleurs est meilleur, car l'écran laisse filtrer 90% de la lumière (contre 75% pour les écrans résistifs). Par ailleurs, le toucher, qui consiste en un simple effleurement, est plus fluide. Enfin, elle est précise et ses temps de réponse sont très rapides. 

Par contre, elle n'autorise que l'usage du doigt (impossible d'agir sur l'écran avec un stylet ou un doigt ganté). De plus, elle est chère à produire (elle contient de l'indium, un métal rare et onéreux), et de fait, s'applique difficilement aux dispositifs grand format, comme les écrans interactifs présents dans les écoles et les entreprises, à part quelques exceptions (DigiEasel d'InFocus). On la retrouve surtout dans les smartphones, les tablettes et les bornes tactiles diverses.